Rencontre avec Laurent Lacrouts (Malcolm), le guitariste chanteur de the inspector cluzo, juste après leur concert au Métaphone de Oignies le 13/10/2013
Q : Vous venez de sortir un album (Gasconha rocks) comment s´?est déroulé l´?enregistrement ?
R : Contrairement aux précédents, nous avons tout fait seuls. Avant on préparait des maquettes, mais là, on a tout fait à la maison. On y a installé un studio. On a acheté une vieille table analogique de 1979, une 24 pistes. On voulait aussi tout jouer en une prise, juste en répétant avant. Après on rajoutait quand même quelques effets. Mais on a gardé l´?esprit, rock, le groove à l´?ancienne.
Q : On a aussi beaucoup parlé de la pochette de votre dernier disque.
R : C´?est le maire d´?Ecalant, il est éleveur de vaches landaises et aussi agriculteur. C´?est un homme attaché à sa terre, il parle gascon. Il sera aussi présent à Paris pour faire une démonstration de course landaise en première partie de notre concert. Il est aussi poète. Nous sommes proches de son style de vie. C´?est un personnage en phase avec sa terre, comme peut l´?être un breton avec la mer. Cela correspond à nos valeurs. Vivre au rythme de la nature, avec elle.
Q : Mais contrairement au précédent album, vous ne chantez pas en gascon.
page 1 / 4
|
 
|
Vous n'avez pas d'autres projets comme par exemple faire un disque 100% gascon
R : Nous avons beaucoup de projets dont un album de reprise de Curtis Mayfiled avec Angelo Moore (de Fishbone) où on se partagerait les vocaux. On pense aussi à un disque avec des musiciens traditionnels (notamment une cornemuse diachronique, typique de la Gascogne). Le gascon pour nous c´?est le quotidien on ne ressent pas le besoin de l´?exprimer en chantant.
Q : Vos deux derniers disques ont été publié sous la forme de bandes-dessinées, pour quoi ?
R : On fait 70% de nos ventes en directes, ce n´?est pas cher car il y a pas d´?intermédiaire. On peut travailler pour faire un bel objet. Les disquaires comme les FNAC n´?en veulent pas car ce n´?est pas leur format traditionnel. C´?est dessiné par Chaos, c´?est un ami taiwanais, on se sent bien avec lui.
Q : Vous tournez beaucoup à l´?étranger, ce sera pareil pour cette tournée ?
R : Oui, actuellement on fait la France (mois d´?octobre 2013, ndlr) puis en novembre, ce sera l´?Allemagne, puis les États-Unis en première partie de Suicidal Tendencies qui nous a invités. On fera une pause après pour revenir chez nous. On fait une pause à ce moment-là car ça correspond aussi au gavage des canards et ça permet de souffler aussi. On repart en avril en Afrique du Sud.
|
page 2 / 4
|
 
|
On jouera au Japon aussi.
Suicidal Tendencies nous a été présenté par l´?intermédiaire de Fishbone. Ça c´?est bien passé et le documentaire (présent sur le CD) leur a beaucoup plu. Les deux premières chansons pourraient aussi être diffusées en radio, ce qui permet de se faire connaitre. Le public américain est aussi plus ouvert au mélange des genres.
Q : Il n´?y a pas de cuivres sur cette tournée
R : Pas sur cette tournée, on voulait revenir à deux, on s'est dit qu'on était plus libre pour improviser notamment, c'était moins possible avec eux, ils leur fallait quelque-chose de plus cadré. Avec Mathieu (Jourdain, le batteur ndlr) on joue depuis 20 ans ensemble. En plus, ils sont parisiens, anti-corrida et anti-gavage, alors forcément... (rires)
Q : Vous avez aussi des activités à côté?
R: On vit de la musique mais on élève aussi des canards et des oies il y a aussi une petite ferme de 3ha à quelques kilomètres de chez nous, c'est de la polyculture, à l'ancienne. On a encore de vieilles graines, c'est à dire ce que Monsanto veut éliminer, et on peut les échanger. Aux Etats-Unis c'est déjà la guerre, avec la malbouffe partout. En Europe ça arrive avec déjà une directive contre les jardins privés.
|
page 3 / 4
|
 
|
On sait qu'il y a un combat la-dessus, la musique c'est bien on en vit, mais c'est moins important que le cadre de vie.
|
page 4 / 4
|
 
|