Nikita, ou comment être une artiste moderne.
Je rencontre Nikita à l'Urban Square Gallery, dans laquelle six artistes exposent leur travail. Nikita aime le travail collaboratif. Est-ce à dire qu'elle aime faire travailler les autres ? Une de ses œuvres est le fruit du travail collaboratif de 200 personnes, et de 200 heures de travail de Nikita elle-même. Que disent ces 200 heurs qui viennent s'ajouter au travail des 200 personnes ? Elles disent précisément l'attachement de Nikita autant à permettre aux gens de se rencontrer autour d'un travail que d'être elle-même partie prenante de ce travail.
Si l'on se contente d'un regard un peu global sur ses œuvres, on peut y voir d'agréables formes et couleurs que l'on pourrait supposer d'inspiration psychédélique.
Mais si Nikita guide notre regard vers ses oeuvres, nous y verrons apparaître, ici un souvenir de Bretagne, là une croix, une esquisse de rosace. Et vous comprendrez alors que certains de ses tableaux sont empreint(e)s d'un moment de vie, d'autres marqués par le lieu de leur réalisation.
La plupart de des oeuvres exposées sont de forme circulaire. Nikita serait-elle la moderne Guenièvre d'un Chevalier à la charrette du 21e siècle ? Qui sait ? Mais une autre motivation explique cette géométrie particulière : comme l'avait noté Arthur, le cercle n'a ni haut ni bas, ni droite ni gauche, et Nikita rajoute une propriété : il permet de travailler à plusieurs en même temps sur la même oeuvre.
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C'est en cela qu'une partie du travail de Nikita répond à la préoccupation de l'artiste : créer du lien, mettre en relation plusieurs personnes pour la réalisation d'un tableau.
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