|
"Timeo Danaos et dona ferentes " Laocoon énonça cette mise en garde à propos du cheval de Troie. Et cela valut une fin cruelle à ses deux fils. Mais, direz-vous, l'épisode du cheval de Troie ne figure pas dans l'Illiade. En effet, mais c'est le parti pris de cette magnifique exposition que de se dérouler sur deux axes.
Ainsi, dès ses premiers pas dans l'exposition, le visiteur se voit rappeler un fait : d'Homère on ne sait à peu près rien, pas même s'il a existé. A tout le moins il n'a pas écrit L'illiade et L'Odyssée qui sont avant tout des poèmes que l'on récite, transmis de génération en génération avant d'être fixés par l'écrit. C'est là le premier axe : faire le point sur l'état des connaissances concernant le poète et les récits.
Le deuxième axe, c'est de montrer comment ce poète, tout imaginaire qu'il puisse être, ces récits qui nouent le sort des humains aux humeurs des Dieux, ont influencé les artistes et sont toujours présents dans les créations contemporaines ; des oeuvres de Watteau, Chagall, Bourdelle, etc, en témoignent (je ne sais pas s'il faut citer Achille Talon, de Greg, publié à partir de 1963 dans le journal Pilote (mâtin, quel journal !))
Alexandre, dit-on, dormait avec un exemplaire de l'oeuvre d'Homère à portée de main.
|
 
|
(Faut-il parler de Nestor, le majordome du capitaine Haddock ?).
Voilà pourquoi le visiteur de sera pas déçu de sa visite : il aura mis de l'ordre dans son savoir et enrichi son imagination au contact de Circé, Patrocle et Argos. (Et Ulysse 31, j'en parle ?)