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Sleaford Mods : Minimaliste et monologue à lui-même
L'homme se tient seul avec son micro.
Il lui parle frénétiquement d'une langue qu'eux seuls connaissent. Les mots se répètent les uns derrières les autres, les uns après les autres. Il lui parle frénétiquement d'une langue que seul eux deux connaissent. Et il lui parle sans cesse.
A présent l'homme se déplace avec son micro comme un danseur de tango. Danse tanguero danse. Tangue tanguero Tangue.
Halo ? Hello enfin il s'adresse à son public nombreux. Il lui répond comme hypnotisé par ce flow de mots et de paroles. L'homme scande le délabrement social britannique et les ravages causés par la consommation de masse. Punk, rap et électro, les Sleaford Mods dénoncent.
L'homme se touche le ventre. L'homme lève les jambes comme une danseuse du Crazy. L'homme est étrange. L'homme danse, l'homme s'en fout. L'homme répète sans cesse. L'homme est un ventriloque dont il est lui-même la marionnette.
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L'homme oscille du bassin. Une danseuse de cabaret possède son corps. Il mime les oreilles d'une bunny's girl. L'homme se tortille. Tour à tour tanguero, tour à tour Crazy girl, tour à tour homme avec son micro. Texte Sophie Desreumaux