Grace (lead vocals, guitar)
Jérôme Degey (guitars, bass, arrangements)
Caroline Loial (vocals)
Linda Rey (vocals)
Philippe Aglae (vocals)
Sly Johnson (vocals, beat box)
Latabi Diouani (drums & percussion)
Rien que le prénom met déjà sur la piste. Grace, dans le langage théologique, est synonyme de faveur, d'affection et de bienveillance. Dans la langue de tous les jours, le mot évoque le charme, la douceur et la beauté. Ce mélange de tendresse et de spiritualité, de chaleur et de suavité, justement, c'est tout Grace. Une chanteuse à part, unique, « hors format » comme elle dit modestement. Et son premier album, intitulé « Hall of mirrors », est à son image: un recueil de folk, de blues, de reggae et de soul à la sincérité et à l'émotion communicatives.
Communiquer, c'est le leit-motiv de Grace. Chanter pour toucher les gens, « pour leur faire kiffer la vie ». Pour transmettre aussi, tout ce qu'elle a pu apprendre au cours d'une jeune existence déjà bien remplie. C'est que Grace, sous ses allures de princesse orientale un brin mystérieuse, est une sacrée bourlingueuse. Américaine née au Canada, elle a passé son enfance dans le sillage de ses parents musiciens, entre concerts et tournées : « J'ai appris à marcher dans un bus, raconte t-elle en souriant. Nous vivions dans une ferme de la Nouvelle Ecosse, sans eau ni électricité. J'ai appris très tôt ce qu'était l'écologie... » Elle a sept ans quand ses parents se séparent. Elle suit alors sa mère, engagée dans une mission humanitaire au Kenya. Une deuxième enfance, africaine celle là, qui marquera à la fois sa vie et sa musique. L'Afrique, elle y retournera souvent, notamment pour étudier l'art des griots, entre Sénégal et Ethiopie. Une soif de connaissances qui l'emmènera jusqu'en Inde, où elle s'imprégnera de yoga et de musique soufi.
Nomade insatiable, Grace a vécu aussi en Alsace, au pied des Vosges (« j'en ai gardé de merveilleux souvenirs de vendanges et de mirabelles... »), en Californie, où elle milita pour la reconnaissance des peuples amérindiens au sein d'une association nommée Survival, ou encore dans un squat au coeur du Montana (« j'en ai été chassée un jour par un grizzly !» , avoue-t-elle en éclatant de rire) et à Paris, rue des Abbesses. Comme elle dit : « Je suis une chanteuse de blues américaine, avec des racines européennes et le coeur en Afrique ». Des influences planétaires qu'on retrouve bien sûr dans sa musique. Fille spirituelle de Tina Turner et de Bob Marley, Grace évolue entre ballades soul et rythmes reggae, folk-blues et musiques du monde, avec une aisance qui évoque les plus grandes vocalistes de jazz et de gospel. Sans fioritures inutiles ni arrangements racoleurs, elle impose, à la seule force d'une voix exceptionnelle gorgée d'émotion, des chansons bien singulières mais aux thèmes universels, qui parlent d'espoir, de tolérance, d'amour et de fraternité...