Celui qui serait à la recherche de l’énigme de la création artistique en serait pour ses frais avec Shorty’Man.
Shorty’Man est un jeune homme discret, qui n’imagine pas un instant que puisse se poser la question du pourquoi ni du comment. Pour lui, ce genre de questions renvoie à l’école. Il dit être passé de la reproduction enfantine de Titeuf et consorts, à ce qui est son style actuel « naturellement ». Et ceci sans être loin de ce temps de l’enfance, par les images qu’il propose au regard du passant.
De même, la transition d’artiste à street-artiste se serait faite « en causant » avec ses collègues, sans qu’il y ait rupture entre les deux pratiques.
Dans un sens, c’est un artiste pop, peut-être même au sens warholien du terme. Son inspiration, il la tire des images iconiques des dessins animés, des blockbusters, et même de la confiserie ! (amateurs de M&M’s® vous en saurez plus le 22 mars, jour du vernissage de son exposition chez Tonton Hoya à Mouscron). En-dehors des prix de ses oeuvres, Shorty’Man se distingue aussi de Warhol par le fait qu’il ne reproduit pas à l’identique mais qu’il adapte chaque sujet à son propre style.
Il m’explique que certains de ses personnages (que les plus de 30 ans ne connaissent probablement pas) sont issus de dessins animés connus, mais qu’ils n’en sont pas les personnages principaux. Il prend donc des personnages secondaires, et les fait sortir de l’ombre.
C’est peut-être le chemin qu’il suit lui-même, à son rythme, « naturellement ».
Une autre caractéristique de Shorty’Man, c’est que c’est un travailleur acharné. Il prépare donc une exposition (voir plus haut) et s’est engagé, vis-à-vis de lui-même, à présenter 100 œuvres ce jour-là. Et ce désir de travail est si présent que je me sentais un peu gêné de discuter avec lui pendant le temps de notre entretien