Le concert de Jacques se composait de deux parties : la première partie consacrée exclusivement à l’inspiration du moment. Pour la mettre en musique, Jacques en passe par les machines, soit qu’elles enregistrent des boucles à partir de bruitages d’objets du quotidien utilisés en live, soit qu’elles reproduisent des sons pré-enregistrés, et dans ce dernier cas, le son est accompagné de son image : un immeuble en flammes, une fléchette qui trouve sa cible, le tic-tac d’une pendule.
Le démarrage fut un peu difficile : comme Jacques nous l’a expliqué, son régisseur habituel, son ingé son habituel, son ingé lumière habituel, tous étaient absents… Moins familiarisés avec la profusion machinique de Jacques, les techniciens du Grand Mix ont eu un peu de mal à assurer un démarrage en douceur. Mais j’aurais bien voulu vous y voir ! Donc bravo à eux.
La seconde partie se révéla plus classique et le public a pu se lâcher, chanter en cœur, sauter, acclamer Jacques et ses textes.
Photographe, j’étais donc au premier rang et j’ai pu comprendre quelques-unes des phrases que Jacques essayait d’adresser au public. Une de ses chansons, dit-il, est écrite à propos de ces gens dont on sent qu’ils ne sont pas exactement là où ils doivent être, et qui font semblant. « Vous captez ? » demande-t-il. Et il se répond à lui-même : « Non, vous n’avez pas capté. »
Il me semble que le malentendu est profond entre Jacques et ceux qui étaient là pour l’écouter hier ; eux viennent pour le nouveau visage pop de Jacques, et ils ne sont absolument pas déçus ; lui…