Entre énergie et hargne, Eloi partage la scène avec la guitariste Mia Mongiello. Une voix susurrée assurée sur de la techno hardcore, le mélange fonctionne quand en plus la voix est travaillée d’effets. L’énergie de l’artiste et des sons nous emmène dans un début de course dont le souffle nous manque déjà. On s’agite, nos corps et nos têtes s’animent comme les lumières d’un stroboscope.
Mais le show brouillonne et s’emmêle dans les fils électro. Il y a là pourtant beaucoup de potentiel, beaucoup de messages à porter, beaucoup de force à faire exploser. Mais le compte n’y est pas. Imprécision, latence et improvisations non maîtrisées, on en perd le fil.
Pourtant les propositions artistiques se sont affinées ces derniers mois pour Eloi. Ses textes lacèrent avec désenchantement les comportements de ses contemporains. Son style se personnalise et se signe de sa créativité. Quelque peu déçue mais son talent ne sera que plus acéré avec une vraie scénographie travaillée. (Texte Sophie Desreumaux)