Nadéah
Spectacle
Folk Rock
2012-04-05
 20 photos

Regardant mes photos vous devez vous dire : « Quelle chance de faire des photos d’une si jolie fille ! » Nadéah est belle, oui. Elle est grande, blonde, mince. Et j’ai fait des très belles photos de ce concert. Mais vous n’imaginerez jamais le nombre de photos que j’ai mises à la corbeille. Je ne parle pas des photos ratées, il y en a eu, comme à chaque fois. Non, je parle des photos que je n’oserais pas vous montrer tellement elles sont bouleversantes ! Elles en deviennent indiscrètes tellement elles sont à la fois belles et poignantes. Vous qui étiez à ce concert, vous ne les avez pas vues ces images, elles sont trop fugitives. Pour exister, elles ont besoin d’être figées par le déclic de l’appareil photo. Vous ne les avez pas vues, mais vous les avez ressenties. Vous avez vu cette jeune femme arriver dans une camisole de force sur scène pour vous expliquer qu’elle a passé un réveillon à l’hôpital psychiatrique. Vous l’avez entendu vous raconter, de façon légère comment elle a perdu sa maison, son amour, sa guitare. Comment elle a dû remettre en cause sa vie même pour revenir à la chanson. Vous l’avez aussi vue, vive, enjouée, interpellant l’un ou l’autre, descendant de scène pour danser avec vous. Et vous avez aimé tout ça.

« Venus gets even» le titre de son album, pourrait se traduire par « Vénus s’en tire toujours ». Elle y raconte comment, de chaque chute, de chaque souffrance elle s’est tirée avec plus ou moins de cicatrices. Ce sont ces cicatrices que vous ne verrez pas ici. Ce sont elles qui l’ont portée jusqu’à nous, de son Australie natale, ballottée de Paris à Londres par les rencontres, bonnes et mauvaises

 N’allez pas à son prochain concert pour voir ce que je ne vous montre pas. Allez-y pour en repartir avec en tête une musique plein d’influences diverses. Le souvenir d’un groupe de musiciens parfaitement en accord avec une chanteuse débordante de vie.