Sable et soleil un avant-goût estival de cet été festivalier nordiste… Rap, rock, funk et Charlotte pour cette première journée au doux son des vagues et des notes de musique, La Bonne Aventure, quelle aventure !
Le rap de Georgio à la langue presque sifflotante loin des flows se présente en texte plus qu’en rythme. Il se meut et émeut la foule de jeunes filles agglutinées en nombre au bord de la scène et sait enflammer ces jeunes gens venus écouter les textes non dénués de cette poésie post adolescente. Ça bouge, ça danse, ça cri, ça exulte les maux d’une jeunesse à la fois touchante, énergique et spontanée.
Deux papillons à l’endroit de ses mains, deux oiseaux qui s’envolent, deux jolies plumes pour une belle plume, le dandy comme on le dit, fait prendre son envol à son corps de poupée articulée et désarticulée. Sa présence scénique sera toujours un régal pour mes yeux, Feu ! Chatterton, c’est l’intelligence des mots et de l’élégance. Une belle entrée en matière qui ne quittera pas le groupe jusqu’à la fin de cette prestation encore une fois de toute beauté.
Charlotte G. pourtant tant attendue se refusa aux clics des photographes… sur une scène faite de néons, elle se cache et nous fâche. Timidité peut-être mais les fans comme les spectateurs ont le « droit à l’image » et au son… non ?
Des pattes d’eph, des tailles hautes, des cheveux longs comme on en fait plus et pas un seul poil sur le menton… des allures très 70’s mais le son est lui pourtant bien actuel. Une sorte de cinq garçons dans le vent comme des beach boys des années 2020 enchainent des titres très funky et stylisés. Parcels se donne à voir tel un joli petit coli sans mélancolie mais rempli de douceur rythmée. On se surprend à frétiller des hanches et à se laisser éblouir par les jeux de lumières imaginés tels des cracheurs de feu. L’ambiance sur scène est chaleureuse, orangée et douce… Il manquait juste un peu plus d’échanges avec le public.
La Bonne Aventure annonce notre été musical. Le front de mer était lui parfois plus festif que la Grande Scène… Peut-être n’y-a-t-il pas assez de liant entre ces deux espaces ? Sophie Desreumaux